La brousse en folie du 8 au 12 avril
Lundi 8 avril matin, départ vers le Nord pour aller passer quelques jours dans la Brousse (ce nom n'a rien de péjoratif, c'est juste toute la côte ouest au nord de Nouméa !).
En montant, on fait un petit stop au sentier de la Cascade à Farino au cas où quelques orchidées seraient en fleurs. C'est raté, mais au moins on prend les repères pour la bonne saison (consolation qu'on se donne chaque fois qu'on voit des pieds défleuris...). Ici un Bulbophyllum qui était déjà défleuri quand on est passé fin octobre...
Un Liparis condylobulbon, malheureusement fané. Ce n'est pas une espèce endémique et on la trouve en abondance en Asie du sud est et dans le Pacifique. Les pseudobulbes sont très allongés et portent 2 feuilles étroites à leur extrémité. On voit ici les restes de l'inflorescence.
Sur un autre arbre, des Rhynchophreatia micrantha en grandes quantités. Faciles à reconnaître avec leur forme en éventail.
Reprise de la route vers le nord et arrivés à Pouembout, direction à droite vers la chaîne centrale et le massif du Kopeto. C'est parti pour 20 km de pistes et plusieurs creeks à traverser. L'accès au gîte se mérite !
C'est le domaine des cerfs, même si beaucoup sont désormais là juste pour la décoration :
Au bout de la piste, c'est l'arrivée à destination, avec toujours le même type de décoration:
Ambiance typique de la Brousse au gîte : Papy broussard est un peu bourru, et sa femme rame pour rattraper ses réflexions désagréables énoncées avec un sourire en coin. Exemple de conversation : "est ce que vous montez encore à cheval ?". Réponse : "je montais à cheval pour travailler, mais maintenant que je n'ai plus de bétail, je ne suis pas assez con pour monter dessus pour me promener...".Bon, ça tombe bien, on ne venait pas faire du cheval...
La cuisine est excellente, avec du cerf au menu évidemment ! En brochettes et carpaccio. Alizée apprécie à moitié, mais nous on se régale...Et l'omelette au rhum est une belle découverte !
C'est l'occasion aussi d'avoir le point de vue local sur divers sujets, de l'explosiion démographique des cerfs (et pourtant on en mange chaque fois que l'on peut !) à l'avenir de l'agriculture et du nickel dans la région.
Un petit creek passe devant le gîte...
...le zone est ainsi très humide, ce qui permet à quelques orchidées de se développer discrètement sur les arbres, comme ici un Dendrobium (peut être sylvanum, peut être mortii).
Le mardi soir, on prend le pick up, et avec un projecteur puissant, on part chercher les cerfs dans la nuit. Ils ne sont pas nombreux et ils restent très discrets cette nuit là.
Pourtant, les flancs de la montagne sont farcis de cerfs. Petit jeu : un cerf s'est habilement dissimulé dans la photo suivante. Saurez vous le retrouver ?
Oui ? Non ?
C'est facile, il est là :
On a beau dire, les mouches sont quand même les plus rapides pour le trouver !
Le mardi a été l'occasion de faire une balade à Voh. Une visite à l'écomusée du café pour commencer, puis une petite montée à pied pour voir le coeur de Voh d'en haut, à défaut de le voir depuis le ciel. Voilà donc le coeur de Voh:
Ben oui, c'est le centre ville. Bon, le coeur de Voh le plus connu, se trouve de l'autre côté, mais vu à l'horizontale on le voit moins bien !
Le lendemain, mercredi, retour vers Bourail. On commence par une balade au Col des Roussettes, mais la progression dans le sentier est ralentie par les récriminations incessantes de Grincheux et Schtroumpf Grognon (Océane et Alizée, ou vice-versa), qui n'aiment pas les rando sous la pluie...
De toute façon, on ne trouve pas d'orchidées, alors on retourne au point de départ.
A Bourail, on s'est arrêté au gite des Délices de la Cigogne. L'extérieur est plutôt neutre (d'ailleurs c'est par le bouche à oreille qu'on s'y est retrouvé) mais il est indispensable d'y faire un stop quand on cherche un endroit où bien manger à Bourail, dans une ambiance conviviale et chaleureuse. L'intérieur est abondamment décoré, il ne manque ni les cigognes en terre cuite, ni les choppes de bière, ni les plats à baeckeoffe. Que ce soit les spécialités alsaciennes (ah, la choucroute...) ou plus locales (c'est de la charolaise de Bourail et pas du steack de Nouvelle-Zélande qu'on sert ici !), la qualité n'a rien à envier à la quantité !
Jeudi, il est temps d'aller faire un peu de sport pour éliminer nos excès de table. Un saut à la plage de Poé pour aller faire du PMT (palmes, masque, tuba) à partir de l'une des plus belles plages du lagon de la Grande Terre.
Les filles sont tellement blasées qu'elles ne vont même pas se baigner. Consternant...
Vendredi, c'est le moment de redescendre sur Nouméa avec un stop au Parc des Grandes Fougères:
On va trouver une orchidée fleurie, une Oberonia neocaledonica a priori. C'est un petit épiphyte avec des fleurs minuscules rouges.
Là, c'est déjà l'étape suivante avec les fruits :
C'est aussi le parc des orchidées non fleuries, avec des espèces qu'on ne reconnait pas sans les fleurs...
...et d'autres qu'on devine. Ici des Liparis condylobulbum comme au sentier de la Cascade :
Dans la montée au Pic St Vincent, on trouve beaucoup d'épiphytes. Un Dendrobium :
Puis une station avec des Bulbophyllum baladeanum en abondance. Du moins c'est ce qu'on pense à partir des pseudobulbes quadrangulaires jaunes verdâtres, prolongés avec une feuile unique par pseudobulbe. Encore une fois, on arrive après la floraison, avec le fruit bien visible qui pend au bout de l'ancienne hampe florale.
Pour finir, un Bulbophyllum hexarhophalos qui lui aussi n'est plus en fleur (dommage...même si on peut encore voir les fruits). C'est un épiphyte à tiges retombantes avec des feuilles charnues, vertes ou glauques.
Fin de la semaine en Brousse, avec une crevaison avant d'arriver à Nouméa, évidemment de nuit... Finalement, avec toutes les pistes de la semaine, c'est quand même sur du coaltar (goudron en NC) qu'on a réussi à crever !